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Politique
Photo: Chase Doak, AFP

Un ballon-espion chinois détruit par les États-Unis ?

Publié le 7 février 2023 à 07h00
Politique
Avatar de l'utilisateur Nicolas Fivel - stagiaire
Nicolas Fivel - stagiaire

As-tu entendu parler du ballon-espion chinois qui a survolé les États-Unis pendant plusieurs jours ? On te raconte cette histoire très intrigante! 

 

Qu’est-ce qu’un ballon-espion?

Un ballon-espion est un objet constitué d'un gaz plus léger que l'air lui permettant d'être porté par le vent. Sur le ballon, il y est installé des caméras et des radars.

L’avantage du ballon-espion est de prendre de la hauteur pour analyser les positions de ses adversaires, puis recueillir des informations précieuses qui seraient beaucoup plus difficiles d’accès depuis le sol.

Les ballons-espions sont capables de voler jusqu’à 40 km, ce qui veut dire plus de quatre fois plus haut qu’un avion de ligne !

 

Quel chemin a suivi le ballon ?

Il a été repéré pour la première fois le 1er février au-dessus du Montana, où il a plané au-dessus de la base aérienne de Malmstrom qui abrite des missiles nucléaires.

Le ballon-espion a traversé les États-Unis du nord-est jusqu’au sud-ouest en passant par sept états américains. Il a survolé le Canada avant de se rendre aux États-Unis.

Deux jours plus tard, vendredi 3 février, la Chine a reconnu que l’objet lui appartenait bel et bien.

Trajectoire du ballon-espion chinois depuis la Chine jusqu’à la côte Atlantique (Source : NOAA, médias)

Le gouvernement chinois a rapidement voulu rassurer le peuple américain en annonçant que le ballon servait à récolter uniquement des données météorologiques, et non des informations confidentielles. D’après la Chine, le ballon aurait dévié « à cause du vent ».

Cette information a été difficile à croire pour le gouvernement américain qui a suivi de près la trajectoire du ballon, et qui pense être réellement observé par la Chine.

 

Un risque pour les Américains ?

Dès le 1er février, le président américain Joe Biden a jugé qu’il fallait éliminer ce ballon provenant d’un pays ennemi.

Le problème, c’était les habitants en dessous ! L’armée américaine a pensé que le risque était trop élevé pour faire éclater le ballon pendant qu’il était au-dessus des États-Unis, parce que les débris auraient été dangereux pour la population au sol.

Bien que ces débris soient dangereux, le ballon ne représentait aucun risque pour les avions de ligne. Ceux-là volent jusqu’à 12 km, contrairement au ballon-espion qui volait entre 18 km et 20 km.

L’armée de l’air américaine a donc attendu que le ballon s’éloigne des côtes de l’océan Atlantique, samedi après-midi, pour tirer sur le ballon avec un avion de chasse F-22.

 

Pourquoi c’est préoccupant?

Les États-Unis et la Chine sont des pays qui ont beaucoup de tensions entre eux. Et elles sont encore plus fortes entre les deux pays depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La Chine est amie avec la Russie, ce que les États-Unis n’apprécient pas.

Un ballon-espion est un message fort envoyé au gouvernement américain pour remettre en question sa sécurité intérieure et la protection de ses bases militaires. C’est aussi pour récolter des informations secrètes.

On aurait tendance à penser qu’un satellite serait plus efficace et surtout plus discret qu’un ballon qui fait la taille de 3 autobus. Pourtant, le ballon-espion est moins anodin qu’on ne le pense.

Le ballon-espion permet de capter des ondes qu’un satellite ne capte pas forcément, puisqu’il peut passer beaucoup plus près des bases militaires et bien plus lentement. 

Et il n’y a aucune règle mondiale pour définir à quelle hauteur un objet ne doit pas survoler un pays. L’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) estime que ça doit être au-delà de 22 km de hauteur.

Pourtant, le ballon-espion chinois oscillait entre 20 km et 18 km d’altitude. Donc, il se situait dans la zone aérienne des États-Unis.

Ce ballon ne semble pas être le seul ces derniers jours. Un deuxième ballon chinois a été repéré en Amérique latine le 3 février, puis un ballon nord-coréen a été repéré à la frontière sud-coréenne le 6 février.

Ce n’est pas la première fois qu’un ballon-espion entre dans la zone aérienne des États-Unis. D’après l’équipe de Joe Biden, plusieurs ballons sont entrés sur le territoire américain lorsque Donald Trump était président. Mais ils n’avaient pas été abattus.

 

Savais-tu que des pays s’espionnaient ainsi entre eux?

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