Sur la photo, tu peux voir Anaïs Barbeau-Lavalette et Laure Waridel en pleine discussion avec des policiers. Toutes les deux sont des personnalités bien connues au Québec. Mais ce sont aussi des mamans qui ont créé le groupe Mères au front, pour lutter contre la crise climatique. Elles croient que leurs enfants méritent une planète en meilleure santé. 

Alors dimanche dernier, elles sont allées à Rouyn-Noranda, une ville du Québec où l’air est très pollué en raison d’une usine, appelée la Fonderie Horne. Cette usine rejette des substances toxiques dans l’environnement.

«Le taux d’arsenic dans l’air (oui, comme dans la chanson Le pouding à l’arsenic dans le film Astérix et Cléopâtre! ?) est extrêmement élevé et dépasse toutes les normes déterminées par les scientifiques», nous a expliqué Anaïs. Conséquence: de graves problèmes de santé parmi les habitants, comme des cancers ou des bébés qui naissent avec un petit poids. Malgré cela, le gouvernement du Québec permettra à l’usine de continuer à polluer pendant plusieurs années. 

Pour protester, les Mères au front se sont couchées sur une voie ferrée pour bloquer un train qui allait porter du matériel à la Fonderie Horne.

Anaïs nous a dit que c’était la première fois que les Mères au front posaient un acte de désobéissance civile: c’est-à-dire qu’elles ont enfreint les règles, mais de manière pacifique, pour lancer un message. «On pense que ce n’est pas nous les grandes désobéissantes, mais le gouvernement, car il désobéit à son rôle de protéger la population.»

Rassure-toi: le groupe avait pris des précautions pour que tout se passe sans danger. «On s’était assuré que le train ne bougerait pas», nous a confirmé Anaïs. Les policiers sont venus discuter avec Laure et elle, mais ne les ont pas arrêtées. «On avait des photos de nos enfants accrochées à notre cou parce que c’est vraiment pour eux, en leur nom, pour la suite du monde, qu’on faisait cette action-là.» 

Et toi, trouves-tu que tes parents en font assez pour l’environnement? En discutez-vous ensemble?