
Des candidats politiques menacés? ?
Tu as peut-être entendu dire que dernièrement, au Québec, certains candidats politiques ont été victimes de menaces et de harcèlement. C’est le cas, entre autres, de Marwah Rizqy, candidate pour le Parti libéral du Québec, qui s’est fait menacer de mort par un individu. Le suspect connaissait aussi le nom de la rue où elle réside.
Dans la province, le premier ministre et les ministres ont droit à une sécurité rapprochée en tout temps. Ceux et celles qui assurent cette protection, on les appelle des gardes du corps. En campagne électorale, les candidats politiques (qui ne sont pas premiers ministres ou ministres) n’ont pas automatiquement cette protection. Mais pourquoi un ou une candidate aurait-elle besoin d’être protégée?
Des idées différentes
Les menaces envers la candidate Marwah Rizqy ont fait réagir jusqu’à l’Assemblée nationale, l’endroit où les élus travaillent lorsqu’ils débattent sur de nouvelles lois. En réaction, le président de l’Assemblée nationale a autorisé une protection de 24 heures à Mme Rizqy. Pendant ce temps, la police faisait enquête pour trouver et arrêter le suspect.
Si tu as lu mon dernier article qui parle de la gauche et de la droite en politique, tu as sûrement compris que dans ce domaine, il y a une multitude de points de vue différents. Dans la société, il y a aussi une multitude de gens différents. Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres lorsqu’elles entendent des idées qui sont à l’opposé de leurs convictions. Et dans certains cas, il arrive qu’il y ait des débordements et que des menaces soient faites. Mais bien sûr, rien ne justifie de menacer quelqu’un.
C’est dans ce contexte que le premier ministre François Legault a demandé à la Sûreté du Québec, la police provinciale, d’être disponible pour les candidats qui en auraient besoin. Dans un point de presse, M. Legault a annoncé que la Sûreté du Québec avait transmis aux cinq principaux partis politiques un numéro de téléphone accessible en tout temps. Les candidats qui se sentiraient en danger pourront composer directement ce numéro spécial pour joindre la police.
Défendre la liberté des idées
Protéger les candidats, c’est aussi protéger la diversité des idées. La protection disponible pour les candidats envoie un message fort: même les menaces ou le harcèlement ne suffissent pas pour taire une personne qui se présente en politique pour faire avancer la société, peu importe ses idées!
Surtout, n’oublie pas que les personnes qui menacent des candidats ne représentent qu’un tout petit nombre si on les compare avec toute la population. Et souvent, les policiers les retrouvent facilement. ? Alors si toi aussi tu as envie de changer le monde en te lançant en politique plus tard, ne laisse pas ça t’arrêter!