
5 images, 1 nouvelle : Twitter et la saga des cacas ?
On a beaucoup entendu parler de Twitter cette semaine. Notamment parce que Radio-Canada a décidé de suspendre toutes ses activités sur le réseau social. Mais c’est quoi le rapport avec les cacas ?? On t’explique cette étrange saga en cinq images.

Tout a commencé en octobre 2022, quand l’homme d’affaires Elon Musk a acheté le réseau social Twitter. Il en est devenu le grand patron. Et depuis, il a souvent dit qu’il ne faisait pas confiance aux journalistes.

Cette caricature montre le chef du Parti conservateur du Canada Pierre Poilievre dessiner une cible sur le logo de Radio-Canada. Pourquoi? Dans les dernières semaines, il s'est beaucoup attaqué à la CBC, la branche anglophone de Radio-Canada. Il l’accuse de faire de la désinformation, c'est-à-dire de publier des nouvelles fausses ou manipulées pour favoriser le gouvernement. En fait, CBC et Radio-Canada reçoivent de l’argent des citoyens, mais le gouvernement n’a rien à voir dans leur contenu.

Résultat : Twitter a identifié CBC comme étant un média «financé par le gouvernement». Cette mention laisse croire que le gouvernement canadien décide des reportages faits par les journalistes… ce qui serait très grave pour la liberté de presse! Mais ce n’est pas le cas. Pour protester contre cette décision, CBC et Radio-Canada ont arrêté de publier sur Twitter. Ces mentions ont d’ailleurs disparu vendredi, sans avertissement.

Tu es journaliste et tu veux poser une question à Twitter? Bonne chance! Depuis quelques semaines, la seule réponse que les médias reçoivent est… un emoji de caca. C’est tout. On ne peut donc pas demander des précisions à Elon Musk. C’est pour ça que le caricaturiste de La Presse, Serge Chapleau, a dessiné Elon Musk et Pierre Poilievre portant des costumes de caca.

J’ai moi-même tenté de poser des questions à Twitter par courriel. Comme tu peux le voir, j’ai aussi eu droit à un caca. C'est nono, mais c'est aussi préoccupant. Normalement, les journalistes devraient pouvoir poser des questions aux grandes entreprises. Une chose est sûre : je vais m’assurer de te tenir au courant de la saga des cacas !