
S’inspirer des manchots pour faire avancer la science! ?
Savais-tu que durant l’hiver, en période de neige et de grand froid, il faut dégivrer certaines infrastructures? Le dégivrage, c’est d’enlever le givre et la glace. Il est nécessaire de dégivrer les éoliennes ou les pylônes électriques par exemple, pour qu’ils continuent à fonctionner normalement. Mais ce n’est pas tout! Les ailes des avions ont aussi droit à leur grand dégivrage d’hiver.
Mais si ces techniques sont très efficaces et nous permettent de voyager et d’avoir de l’électricité, elles sont malgré tout très polluantes, consomment énormément d’énergie et coûtent cher. Dans notre société actuelle où l’environnement est une priorité, des scientifiques se sont penchés sur la question.
Une étude qui change la donne
Dans les laboratoires de l’Université de McGill, une scientifique, Anne Kietzig et son équipe ont commencé à mener des études afin de trouver une solution plus durable et moins coûteuse. Et quoi de mieux pour la nature que s’inspirer de phénomènes naturels pour trouver des solutions?
Au départ, les scientifiques cherchaient du côté des végétaux, plus particulièrement de la fleur de lotus. L’équipe s’est finalement tournée vers les animaux, plus précisément vers les manchots. Ces petits animaux qui vivent sur la banquise ont un métabolisme très particulier: ils ont la particularité de vivre à la fois sur la banquise et dans les eaux gelées de l’Antarctique. Et la particularité de ces animaux, c’est que leur pelage, leurs plumes ne retiennent pas la glace ni l’eau!
Les ailes de ces oiseaux ont une structure particulière, le Biodôme a donc fourni aux scientifiques quelques plumes. L’équipe d’Anne Kietzig s’est ensuite penchée sur la question et a révélé que chaque plume est formée comme le tronc d’un arbre auxquelles se raccrochent des filaments appelés « barbes ». Grâce à ces barbes, les plumes peuvent s’accrocher les unes aux autres et la glace ne tient pas!
Une technique qui promet!
L’équipe de scientifique a réalisé plusieurs expériences afin de reproduire la structure des ailes du manchot sur une surface métallique. L’objectif? Réussir à mettre au point une surface inspirée des ailes des manchots qui ne retient pas la glace. Ça éviterait de continuer à devoir utiliser des revêtements chimiques toxiques.
Si la technique n’est pas encore au point, elle est malgré tout un bon départ dans les solutions antigivrantes pour les infrastructures colossales qui nous fournissent en énergie ou en électricité.
Que penses-tu de cette solution? Devrions-nous plus s’inspirer de la nature pour trouver des solutions à nos problèmes?